Le Zénith. + le moment où le soleil est au plus haut dans le ciel. le moment où tu réalises que tu t'trouves au sommet de cette pyramide. t'es tranquille, tu jubiles puis tu jettes un regard en bas. oups, vertige. tu pensais que tu serais à l'abris, entouré d'une centaine d'amis. on le compte en minutes le temps que t'as mis, à capter que la bataille n'était pas finie. t'as l'impression que tout peu basculer du jour au lendemain, tout ces yeux braqués sur toi, toutes ces terrifiantes voix qui t'répétent en boucle que t'es à deux doigts de tout perdre. alors tu te lances dans l'arène, cible de leur haine, car ils sont nombreux dehors à en avoir après ton règne.

L'Aurore. + à peine quelques heures avant le zénith, à peine quelques marches avant la première place du podium. t'y es quasiment maintenant, le saint graal qui te tend les bras et toi qui te débats comme une bête enragée pour te défaire de l'étreinte du passé. tout gommer, recommencer, t'y es presque arrivé. aller tient-bon, en plein désert il te reste seulement quelques pas à faire pour respirer leur air. celui de ces néons, des privilèges, de l'influence et du renom.

Les Ombres. + le soleil révèle l'ombre de chaque être humain, de chaque chose. l'ombre qui mime l'objet de son admiration. toi, tu vendrais père et mère pour atteindre le sommet de la pyramide, pour aller caresser le soleil du bout des doigts. mais rêve pas, tu seras toujours relayé au second plan. toujours derrière ces étoiles qui brillent un peu trop fort à ton goût, ces étoiles qui te piquent les yeux, que tu crèves d'envie d'étouffer, de remplacer. alors t'attends ton tour, là-bas dans la pénombre.

Le Crépuscule. + l'instant précis où le soleil n'est plus assez visible pour que l'on puisse le distinguer clairement mais le reste tout de même assez pour percevoir une légère lueur. toi, t'es comme le crépuscule, hein ? trop insignifiant pour être remarqué mais toutefois assez présent pour te faire maltraiter, humilier, rejeter par ses êtres luminescents, ses néons de leurs ombres accompagnés. éternel incompris, parfois tu donnerais ciel et terre pour ne plus exister, pour te perdre dans les ténèbres, qu'on ne puisse plus jamais te retrouver.

Les Ténèbres. + l'opposé du zénith, la nuit noire, l'obscurité la plus totale. loup solitaire, fuyant ce jeu stupide, tu as trouvé refuge dans ces ténèbres, devenues tes ténèbres. décrit comme intimidant, déroutant, inquiétant, parce que l'on craint toujours ce qui est sombre, funeste, étranger mais pourtant si envoûtant. personne ne pourrait dire qui tu es vraiment. ils te cernent difficilement, ne répondant guère aux questions des curieux, aux interrogations qui remplissent leurs yeux.